Zanmato Shinryu
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Date d'inscription : 01/07/2009
Age : 32
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Votre Personnage
Race: Humain/Ange
Classe: Aucune (artiste)
 | Sujet: Rapport sur Marsparisa  Sam 4 Juil - 15:49 | |
| Les humains n’ont jamais voulu que vivre dans la crasse éternelle de la pauvreté, à défaut de partager leurs biens. C’est ce que, Seigneur, j’ai toujours pensé. Et je dois de vous dire que la capitale de ce qu’ils appellent leur pays, Marsparisa, en est un parfait exemple.
En pénétrant dans la cité, je senti comme un haut-les-cœurs… Ce qui, de part mon statut d’Ange, peut surement étonner. J’entrais en effet dans un monde puant de désolation et de misère, où je croisais des ombres d’humain trainant les pieds pour aller là où le destin les guidait, à savoir nulle part. Ils déambulaient dans ces rues grises du pavé de pierre et des bâtiments visiblement construis dans de matériaux semblables, pour se rendre dans divers échoppes douteuses où les présentoirs ressemblaient d’avantage à des ruines orcs qu’à de quelconques commerces. La teinte grisâtre du sol n’était que mouchetée de couleurs diverses de part les détritus qui la parsemait de part et d’autres, expliquant également l’odeur répugnante qui affectait mes narines si longtemps habituées au doux parfum teinté de perfection de l’Yggdrasil ou à la sauvagerie de la nature des Elfes. Certains s’arrêtaient en voyant mes attributs angéliques, me demandant le pardon divin, me demandant que faire pour survivre et, surtout, s’ils vous avaient fait quelque chose à vous, Seigneur, pour mériter un tel châtiment. Je ne puis leur répondre et continuais ma route non sans un pincement au cœur. Jamais je n’aurais imaginé éprouver de la pitié pour cette race avide.
Au fur et à mesure de mon avancée, je voyais les décors se transformer sous mes yeux. Le pavé devenait propre, les bâtiments plus colorés, les magasins mieux tenu et les gens plus souriants et élégants. Je compris alors la hiérarchie qui y régnait : fidèles à leurs attitudes humaines, la ville s’étendait au grès des richesses, avec un centre surement destiné à l’abondance. Ces pauvres qui me regardaient comme un Dieu se changèrent petit à petit en riches dédaigneux ne m’adressant qu’un signe tendu de fausse soumission. Alors que je m’approchais du palais royal, un garde osa même me barrer la route de son arme avant de reconnaître son erreur et me laisser la voie libre. J’avais alors traversé les plus hauts quartiers de la cité où les habitations des plus modestes contenaient cinq lieux de vie des bas-fonds.
La demeure du roi était à son image : grande, d’un goût douteux et empreinte d’un narcissisme affligeant. Je dois, Seigneur, de vous éclairer sur cette décoration faite de portraits de lui même et ses ancêtres sans n’en avoir aucun qui ne représente votre culte ou même y fait référence, bien que le souverain s’affirme fervent partisan du culte. L’endroit étant immense, j’eu besoin d’un guide pour me conduire aux appartements du monarque, qui ne pu me recevoir que lorsque je me présentais comme votre humble représentant. Il me fit force courbettes et salutations respectueuses puis, une fois son rituel finis, prétexta un conseil urgent et se déroba à ma présence en m’adressant milles excuses pathétiques et adieux teintés de l’espoir de ne jamais me revoir. Il est, je pense, conscient du péché dans lequel il vit et n’a aucune envie d’en parler. Heureusement pour lui je n’étais ici que pour vous adresser un rapport sur la situation de notre monde, et n’avais nul besoin de lui en parler. C’est sur cette rencontre que je sortais du palais, en voyant cette fois la richesse de la ville se dégrader à l’avancée de mes pas.
Marsparisa est une ville faîte d’inégalités et de mauvaise foi, Seigneur. Voici la seule chose qu’il faut en retenir. C’est une cité humaine, emprunte de leur joie à dominer et de leur malheur à l’être.Melchiorius Angula, à l'intention du Seigneur Dieu de Jésué. | |
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